couleuremeraude

couleuremeraude

Bienvenue sur ce blog !

 

Je vous invite à découvrir la Guadeloupe (l'île aux belles eaux) à travers mon regard et du même coup à me découvrir à travers elle et au travers de mes différents articles.

 

37906

 

 

 Ma Guadeloupe

 

Karukéra, c’est le nom donné par les Caraïbes à cette île qui a la forme d’un majestueux papillon aux ailes déployées, cette "île aux belles eaux" dont les célèbres chutes du Carbet auraient attiré l’attention de Christophe Colomb et de ses hommes. Cette île couleur d’émeraude et dont la route principale reliant  Basse-Terre à  Pointe-à-Pître est aussi appelée «route de jade», c'est ma terre  natale.

 

Christophe Colomb la baptisa « Guadeloupe » en respectant le vœu fait à notre dame de Guadeloupe en Estrémadure : «je donnerai ton nom à la plus belle terre que je rencontrerai».

 

Après avoir été tantôt française, tantôt anglaise, en 1946 la Guadeloupe est passée du statut de colonie à celui de Département français d’outre mer.

 

 Pendant des décennies, la Guadeloupe a été méconnue, très souvent assimilée à la Martinique. Jusque dans les années 60, les bananes de Guadeloupe étaient commercialisées dans l’Hexagone sous l'appellation : "banane de la Martinique". Pourtant, la Guadeloupe a donné naissance à des hommes et des femmes qui ont marqués l'île, la France et la francophonie. Beaucoup de Guadeloupéens ont fait honneur à la France.

 

- En littérature, Je ne citerai que Alexis Léger ( Saint-John_Perse) qui obtint le prix Nobel de littérature en 1960 ou  Guy Tyrolien qui publia dans "Balles d'or" ce poème appris par tous les enfants des Antilles et d'Afrique et qui remplaça le très fameux "nos ancêtres les Gaulois".

                                              

Prière d'un petit enfant nègre

  

Seigneur, Je suis très fatigué, je suis né fatigué

Et j'ai beaucoup marché depuis le chant du coq

Et le morne est bien haut, qui mène à leur école.

Seigneur, je ne veux plus aller à leur école,

Faites je vous en prie que je n'y aille plus.

Je veux suivre mon père dans les ravines fraîches

Quand la nuit flotte encore dans le mystère des bois

Où glissent les esprits que l'aube vient chasser.

Je veux aller pieds nus par les sentiers brûlés

Qui longent vers midi les marres assoiffées.

Je veux dormir ma sieste au pied des lourds manguiers,

Je veux me réveiller lorsque là-bas mugit la sirène des blancs

Et que l'usine, sur l'océan des cannes

Comme un bateau ancré 

Vomit dans la campagne son équipage nègre.

Seigneur, je ne veux plus aller à leur école,

Faites je vous en prie que je n'y aille plus.

Ils racontent qu'il faut qu'un petit nègre y aille

Pour qu'il devienne pareil aux messieurs de la ville,

Aux messieurs comme il faut;

Mais moi, je ne veux pas devenir comme ils disent,

Un monsieur de la ville, un monsieur comme il faut.

Je préfère flâner le long des sucreries

Où sont les sacs repus que gonfle un sucre brun

Autan que ma peau brune.

Je préfère, vers l'heure où la lune amoureuse

Parle bas à l'oreille des cocotiers penchés,

Ecouter ce que dit dans la nuit

La voix cassée d'un vieux qui raconte en fumant

Les histoires de Zamba et de compère Lapin

Et bien d'autres choses qui ne sont pas dans les livres.

Les nègres, vous le savez, n'ont que trop travaillé.

Pourquoi faut-il de plus apprendre dans les livres

Qui nous parlent de choses qui ne sont point d'ici?

Et puis, elle est vraiment trop triste leur école,

Triste comme ces messieurs de la ville,

Ces messieurs comme il faut,

Qui ne savent plus danser le soir au clair de lune,

Qui ne savent plus marcher sur la chair de leurs pieds,

Qui ne savent plus conter des contes aux veillées.

Seigneur, je ne veux plus aller à leur école.  

 

- Dans le sport, citons simplement :  Roger Zami,  Roger Bambuck, Marie-Josée Pérec ou Teddy Rinner

 

- en musique, Joseph Bologne de Saint-Georges, plus connu sous le nom du Chevalier de Saint-Georges, qui nous a laissé de merveilleux concertos, et Kassav qui fit connaître la musique Zouk à travers le monde.