Victor Schoelcher
Victor Schœlcher est une figure emblématique de l'histoire française et de la lutte contre l'esclavage. Son engagement pour l'abolition de l'esclavage et ses contributions politiques et sociales ont laissé une empreinte indélébile.
Il est l'initiateur du décret du 27 avril 1848 abolissant définitivement l'esclavage en France, rendant libres ainsi environ 250 000 esclaves dans les colonies françaises.
Il est né le 22 juillet 1804 à Paris, de famille catholique bourgeoise. Son père, originaire d’Alsace, était propriétaire d'une usine de fabrication de Porcelaine.
Après des études au lycée Condorcet où il côtoie les milieux littéraires et artistiques parisiens, il devient journaliste et critique artistique, publiant des articles, des ouvrages et multipliant ses voyages.
Il prend le relais après la mort de l’Abbé Grégoire, de la lutte contre l'esclavage et publie plusieurs articles contre l'esclavage, dont De l’esclavage des Noirs et de la législation coloniale. » et «Des colonies françaises : abolition immédiate de l'esclavage» en 1842.
De nombreuses statues et monuments honorent Victor Schœlcher que ce soit en France hexagonale ou dans les anciennes colonies.
Des écoles, des rues et des places portent son nom, perpétuant sa mémoire et son héritage.
Ses voyages
Voyageant comme représentant commercial de l'entreprise familiale. Il visite le Mexique, les Etats-Unis et Cuba en 1828-1830. A Cuba, il est révolté par l’esclavage.
C’est à partir de 1840, après un nouveau voyage aux Antilles , qu’il se consacre entièrement à la lutte pour une abolition immédiate et complète de l’esclavage.
Son cheminement
Le discours abolitionniste de Schœlcher évolue au cours de sa vie.
En 1830, dans un article de la Revue de Paris, il se prononce contre l'abolition immédiate, mais pour la fin de la traite.
Trois ans plus tard, en 1833, il publie « De l'esclavage des Noirs et de la législation coloniale », un réquisitoire contre l'esclavage et pour son abolition. Il écrira : «l'homme noir n'est pas moins digne de la liberté que l'homme blanc… l'esclavage des nègres est une injure à la dignité humaine, parce que l'intelligence de l'homme noir est parfaitement égale à celle de l'homme blanc.»
En1842, il milite pour une abolition immédiate et publie « Des colonies françaises. Abolition immédiate de l'esclavage ».
En 1847 : « Il n'existe qu'un moyen d'améliorer réellement le sort des nègres, c'est de prononcer l'émancipation complète et immédiate… »
Sa carrière politique et son action
Schoelcher occupa les fonctions de sous-secrétaire d’Etat au ministère de la Marine de mars à mai 1848. Il présida la Commission d’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises qui prépara le décret abolitionniste du 27 avril.
- En août 1848, Schoelcher est élu député de la Guadeloupe et de la Martinique. Il choisit d'être député de la Martinique.
- En Juin 1849, Il est élu représentant de la Guadeloupe à l'Assemblée législative.
Sa mort
Il meurt le 25 décembre 1893 à l'âge de 89 ans. A la fin de sa vie, il décida de donner tout ce qu'il possédait, entre autres, une collection d'objets au Conseil Général de la Guadeloupe, qu’on peut voir aujourd'hui au musée Schoelcher à Pointe-à-Pitre.
Enterré au cimetière du Père-Lachaise, et le 20 mai 1949 son corps fut transféré au Panthéon.